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Le «rippage» d’un DVD ne consiste pas seulement à pirater. Pour moi, c’est une forme de sauvegarde des DVD que j’ai acheté et la constitution d’une vidéothèque personnelle des films que j’ai acheté en toute légalité. C’est la même chose que l’enregistrement des vinyles ou CD avant.
LUNDI 11 JANVIER 2010
«RIPPER» UN DVD VIDÉO OU CONVERTIR UNE VIDÉO
La création d’une vidéo à partir d’un DVD consiste en la conversion d’une source vidéo codée en Mpeg2 vers un autre format vidéo et audio. Il existe de nombreux logiciels à même de faire ça. Pour ma part, après avoir longtemps utilisé D-Vision, j’utilise à présent HandBrake qui a l’avantage d’être plus performant, plus récent et mis-à-jour et multi plate-forme. C’est amusant de constater que ces deux projets sont d’origine française comme VLC… D’où peut donc venir l’intérêt des français pour le cinéma et les logiciels collaboratifs ?
Qu’est-ce qu’un DVD Vidéo
Le but est de lire les DVD vidéo qui sont composés de 2 répertoires «AUDIOTS» et «VIDEOTS» dont généralement seul le répertoire «VIDEOTS» sert. Ce répertoire contient des fichiers d’au maximum 2 Go contenant les flux vidéo et le ou les flux audio, les menus et autres amusements. Le film en lui même est découpé en autant de fichiers de 2 Go qu’il faut, chacun de ces fichiers étant doublé par un fichier .INF qui doit contenir des informations sur le contenu (chapitrage, scène, index, angle, …). Je suppose que cette limite à 2 Go est faite pour ne pas chagriner les vieux lecteurs.
Le flux vidéo est compressé en Mpeg2 et l’audio en AC3 en général. En utilisant un outil comme VLC (Video Lan Client Media player) de l’École Centrale de Paris, toujours à la pointe de ce domaine depuis 1996, on peut visionner ces fichiers de 2 Go les uns après les autres pour mieux comprendre.
En fait ce sont ces fichiers, le système de fichiers utilisé (UFS), qui est crypté pour empêcher la copie (CSS). Vain espoir, étant donné que tout support informatique est composé d’unité d’information commune dont c’est l’utilisation qui en détermine l’usage (un film, un rapport, une musique, un OS), qu’on ne veut pas rendre la lecture impossible ou trop onéreuse et qu’on veut que les systèmes de lecture soient fabriqués et vendus par d’autres fabriquant auquel on veut pouvoir donner accès à l’information. Il se trouve donc que les algorithmes de cryptage utilisés ne peuvent être trop contraignant au risque de trop fermer le marché.
Un DVD Vidéo est un ensemble, un tout. Il contient effectivement le film voulu mais aussi tout un ensemble de documents vidéo ou non qui sont rattachés au thème du DVD. Ce n’est pas la même chose qu’une vidéo «rippée» qui n’est qu’un extrait du contenu du DVD (le film) encodé sous un format plus efficient que celui du DVD (Mpeg4, MKV, WMV, …). Mais comme pour moi le principal d’un DVD de film c’est le film et non les bonus qui sont, la plupart du temps, absolument sans intérêt, c’est exactement ce que je cherche. Je veux avoir une vidéothèque, pas un fatras.
Logiciels utilisés
•La copie du DVD sur le disque dur (voir l’article) est fait avec RipIt ou Mac The Ripper.
•L’encodage (le «rip») se fait avec Handbrake ou, éventuellement avec D-Vision.
•L’extraction des sous-titre est possible avec D-Subtitle.
Tous ces logiciels sont des open-sources sauf pour RipIt (commercial) et Mac The Ripper (shareware).
Présentation de HandBrake
Mais oui, c’est un projet français ! Ce qui n’est pas rare en informatique quand il s’agit de tout ce qui se rapporte à l’image et au son. C’est un projet open-source qui a longtemps «dormi» mais qui, depuis 2 ans, a bien redémarré. Il est licencié GPL, ce qui garanti en grande partie de le voir partir dans un packaging commercial un de ces matins.
C’est un projet basé sur la simplicité d’utilisation tout en conservant une possibilité de réglage assez grande
Ce logiciel est une interface (GUI) très bien pensée basée sur un code en ligne de commande. Il est donc aussi possible de l’utiliser en ligne de commande, le scripter et l’exécuter sans même être présent devant sa machine. On peut donc le commander simplement connecté par un terminal en mode commande (Terminal.app) ou configurer sa machine pour qu’elle démarre un traitement à un nomment prévu («crontab» Unix, «at» Unix, …).
Il est multi plate-forme et tourne donc aussi bien sous Linux, que Mac OS X ou Windows avec les mêmes fonctionnalités. Il est également entièrement programmé en utilisant le «multithread» et sait donc tirer partie des machines multi-processeurs communes aujourd’hui. Il est également écrit en 64 bits (depuis la version 0.9.4 et tire donc profit des processeurs 64 bits actuels au moins en ce qui concerne Linux et Mac OS X (pauvres windowsiens...).
Il sait lire les formats suivants :
DVD ou source au format DVD
Tout fichier vidéo qu’il peut lire grâce à la bibliothèque libavformat et décoder avec la bibliothèque libavdecode. En pratique il sait lire la plupart des .avi ou .m4v pourvu que ces vidéos ne soient pas protégées par des protections propriétaires. Il ne sait donc pas lire les vidéos achetées sur l’iTune Store.
Il est capable d’exporter ces vidéos lues dans les formats suivant :
•Fichiers «container» (conteneurs) au format Mpeg-4 vidéo MP4 (m4v, mp4, avi, …) et Matroska Video MKV (.mkv) qui est un format XML Open-Source
•Pistes vidéo en Mpeg-4, h.264 ou Theora.
•piste audio en AAC, CoreAudio AAC (Mac OS X uniquement), Mpeg-1 Layer 3 (MP3), Vorbis (openb-source), AC-3 pass-through, DTS pass-through (MKV seulement).
Il peut aussi :
•traiter le chapitrage
•traiter les sous-titres
•desenterlacer , rogner et mettre à l’échelle les vidéos
•pré-visualiser le résultat
•traiter les vidéos par lots.